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20/06/2018
UGC Avertissement : "Ce film qui a pour héros un Occidental héroïnomane et boxeur incarcéré dans une prison thaïlandaise, contient une suite ininterrompue de scènes de très grande violence".
Je n'ai vu cet avertissement qu'au moment de prendre les places à la borne UGC et j'en ai rigolé avec le frère de Marianne, qui avait choisi ce film. Quand on sait que le film a déjà une interdiction aux moins de 16 ans d'apposée sur son affiche, cette mention semble inutilement zélée mais, pourquoi pas.
En regardant la bande-annonce du film, j'ai été surpris de voir le sigle du Festival de Cannes avec comme mention "Sélection officielle" ce qui est un peu trompeur quand on se penche sur le statut du film à Cannes, ou il a été diffusé en séance de minuit mais n'a pas participé à la compétition.

Le scénario du film n'aide pas à nous placer dans une situation d'empathie avec ce boxeur amateur anglais, arrêté en Thaïlande pour possession d'arme à feu (et consommation de drogue). Quelle était sa vie en Angleterre ? Depuis combien de temps était-il présent en Thaïlande ? Quel était son but en arrivant là-bas ? Quelles étaient ses habitudes avant d'arriver sur place ? Oubliez toutes ces questions qui ne trouveront pas de réponse, le film se concentrant quasi exclusivement sur la vie en cellule de cet anglais borné et de ce gars est bien trop concentré sur sa vie en prison pour qu'une quelconque empathie se créer.

Le début du film fait le choix de ne pas sous-titrer les dialogues thaïlandais pour que le spectateur ressente les mêmes sensations de désorientation que le personnage principal. Malheureusement il ne garde pas cette ligne jusqu'au bout et, comme il ne donne pas d'indication temporelle, on ne comprend pas pourquoi les sous-titres apparaissent dans la dernière partie du film.

Entre temps les bastons auront rythmé le film, la caméra sautillante permettant d'enlever toute la "beauté" de ce genre de combat pour ne garder que la sensation de passer dans une machine à laver qui, à force d'être mise en marche, finit par vous essorer. Les diverses péripéties semblent montées pour faire un film au message bien peu subliminal (la drogue, c'est mal !) et le parcours sportif est aussi ardu qu'un épisode d'Olive et Tom.

Bref, s’il n'y avait cette scène finale qui permet de mettre en perspective ce que nous venons de voir, j'aurais mis une note bien plus basse mais ce petit moment d'émotion permet de justifier mon mantra cinématographique (si tu as commencé à voir un film que tu as choisi, va jusqu'au bout !) et de passer au-dessus de la masse des films @ qui constitue malheureusement l'un des plus gros contingents de ce premier semestre 2018.
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